Les 22 et 23 octobre 2025, Paris a accueilli la 4ème conférence des diplomaties féministes, rassemblant les représentant·es d’une trentaine de pays pour faire le point sur l’état d’avancement de cette approche diplomatique. Cet événement est l'un des rares forums internationaux, avec le cadre de l’Organisation des Nations unies (ONU), permettant aux États de construire progressivement une diplomatie attentive aux femmes.
Cette approche diplomatique, jugée « novatrice » et « révolutionnaire » par celles et ceux qui la soutiennent, consiste à intégrer une perspective de genre dans des domaines où les droits des femmes sont souvent négligés, tels que les enjeux commerciaux. Selon Margot Wallström, ex-ministre suédoise des Affaires étrangères (2014-2019) et pionnière de la notion de diplomatie féministe, qu’elle a introduite en 2014, « moins de 10 % des accords de paix sont signés par des femmes ».
La France en tête
En 2024, 670 millions de femmes vivaient à proximité de conflits, le chiffre le plus élevé depuis les années 1990. Dans un contexte où le monde fait face au plus grand nombre de conflits actifs depuis 1949, les violences sexuelles ont augmenté de 87 % en seulement deux ans. Alors même que les dépenses militaires grimpent, le financement des initiatives féministes s'effondre.
La France se positionne aujourd'hui comme le premier bailleur international de soutien aux organisations féministes sur le globe, allouant 250 millions d’euros à environ 1500 organisations dans 75 pays, y compris dans des contextes de crises humanitaires.




