Difficile, ces derniers temps, de ne pas sentir comme une impression si ce n’est de fin du monde, du moins de Berezina carabinée. Entre les catastrophes climatiques, la guerre entre Israël et le Hamas, le PJL immigration, la montée des extrêmes, il est difficile pour les citoyennes et les citoyens de ne pas perdre la tête. Que penser ? Comment expliquer sa pensée sans avoir l’impression d’être toujours à côté de la plaque ? Comment réagir ? Comment agir ? Comment ne pas devenir fou ou folle ? Comment ne pas se brouiller avec tous ses ami·es ? Comment canaliser sa colère ?
En tant que féministes nous sommes aussi interpellées. Ces dernières semaines, les sujets ont été nombreux : les violences subies par les femmes en Israël et dans la bande de Gaza, le sort des migrantes qui vont se voir refuser des soins après la suppression par le Sénat de l’AME etc. Ce n’est plus une surprise dans les périodes de crise, les femmes sont en premières lignes. Les premières touchées, mais aussi souvent, les plus promptes à se mobiliser.
Dans la rubrique Popol vs Patriarcat, nous avons l’habitude de chroniquer les avancées des combats féministes, leurs impasses et leurs contradictions aussi. Ces dernières semaines nous ont placé face à une immense impuissance. Nous avons assisté à un déferlement d’images et d’informations dramatiques, nous avons été sommé·es d’y réagir. Mais comment ?