Alors que les beaux jours reviennent, le débat autour du « barbecue » refait lui aussi surface. Pour rappel, en 2022, Sandrine Rousseau lançait la polémique autour du genre des grilleur.euse.s de viande, lançant un buzz et récoltant du harcèlement en ligne de la part des viandards mécontents. En 2025, des chiffres de plusieurs instituts statistiques et de l’Ademe démontrent que nous seulement les choix alimentaires sont genrés mais aussi que l’impact CO2 lié à l’alimentation est plus élevé chez les hommes que les femmes.
L’Insee, institut national de la statistique et des études économiques, publie régulièrement une étude statistique appelée « Budget des ménages ». Grâce à celle-ci, une multitude d’informations nous sont fournies, notamment sur les dépenses et préférences alimentaires des français.es.
Par exemple, les repas et collations pris hors du domicile représentent une part significativement supérieure du budget des hommes seuls : 7 % (dont 5 % pour les seuls restaurants et cafés), contre 4 % pour les femmes seules. De même, les femmes vivant seules consacrent 11 % de leurs dépenses alimentaires à domicile à l’achat de légumes, contre 8 % pour les hommes seuls. Elles privilégient plus qu’eux les légumes frais (60 % de leur budget en légumes, contre 50 % pour les hommes) aux conserves et plats préparés (18 % contre 28 %). Les femmes seules consacrent également une plus grande part de leurs dépenses alimentaires au lait, fromages et œufs, aux fruits, aux poissons et fruits de mer. En revanche, les boissons alcoolisées représentent 12 % des dépenses d’alimentation à domicile des hommes seuls, contre 7 % pour les femmes seules.
La part des dépenses alimentaires consacrées à la viande est de 18 % pour les femmes pour 22% chez les hommes. En outre, les hommes consomment plus de viande sous forme de plats préparés ou conserves (+ 5 points dans les dépenses en viande) et de bœuf, alors que les femmes privilégient la volaille (+ 3 points). Les produits consommés par les hommes sont plus souvent transformés ou ultra‑transformés (conserves, plats préparés, biscuits, etc.) : ils représentent 64 % de leurs dépenses d’alimentation à domicile, contre 56 % pour les femmes. En compensation, ces dernières consomment plus de produits bruts (41 % contre 33 % pour les hommes).