Il y a 5 ans déjà, le Covid-19 s'invite dans notre vie et la bouleverse en confinant la France pendant plusieurs semaines. Ces 5 dernières années ont été les plus chaudes jamais enregistrées dans le monde. En 5 ans, le nombre de conflits armés et de guerres a explosé sur tous les continents pour atteindre un record depuis 1950. Depuis 5 ans, le recul des droits des femmes s’accélère. Il y 5 ans, les marches pour le climat se déroulent aux 4 coins de la planète. Cinq années que l’écologie, le féminisme, l’antiracisme ou encore la paix sont les grands oubliés des politiques.
Aujourd’hui en France, “Make the Planet Great Again” est un lointain souvenir. Les reculs des engagements écologiques sont à contre sens de l’urgence climatique dans laquelle nous nous trouvons : déréglementation des pesticides ; diminution du budget de la transition écologique ; négationnisme climatique ; poursuites judiciaires des militant·es et organisation de défense de l’environnement ; suppression de postes dans les organismes de l’Etat et menace de démentiellement de certaines agences ; suppression d’animaux de la liste des espèces protégées ; construction d’autoroutes et déforestation ; …
En France, contrairement à de nombreux pays comme les Etats-Unis ou récemment la Hongrie, les droits des femmes et des LGBTQIA+ ne subissent pas encore de reculs législatifs ou réglementaires. Mais plus insidieusement, les attaques contre ces minorités se multiplient, au plus haut niveau de la hiérarchie politique. Ministres, député·es , élu·es, préfet·tes entrent dans un jeu dangereux : interdiction de manifester, stigmatisation des personnes trans, suppression des programmes d’éducation sentimentale et sexuelle, atteinte aux tenues des femmes, baisse des financements pour lutter contre les VSS, censure, suppression de la CIVIISE, ministres ouvertement homophobes, …
Que dire du déclassement des métiers essentiels au fonctionnement de la société, qui ont été pourtant les premières lignes lors des successives vagues de variants du Covid ? Eux et elles aussi sont les grand·es oublié·es des budgets de l’État et des politiques de renforcement de ces services indispensables. A contrario, le financement de la défense, de la police, de l’économie de la guerre, de la réindustrialisation ou encore des grandes entreprises polluantes ne cessent d’augmenter au détriment d’un futur viable climatiquement et socialement.