Depuis des décennies, les fables écologiques d’Hayao Miyazaki et les paysages magnifiques de ses films, bercent les imaginaires. Le Japon y apparaît complexe mais aussi à la pointe sur les questions environnementales. La réalité est toute autre.
Même si le pays du soleil levant est tristement connu pour sa pratique de la chasse à la baleine, on ne pourrait pas imaginer que le reste des luttes écologiques passent à la trappe. C’est pourtant le cas. Les rues sont propres et les japonais·es sont respectueux·ses de leur écosystème immédiat. Or, les déchets au Japon ne font pas l'objet de tri ou de seconde vie. Le plastique est omniprésent ; des distributeurs de boissons occupent tous les coins urbains et ruraux. Les gourdes n’existent pas ; l’eau du robinet, potable et au bon goût, est peu utilisée hors du domicile. Dans les rues japonaises, vous ne trouverez pas de poubelles, les japonais·ses ramenant systématiquement leurs déchets chez elleux. Cette pollution massive devient invisible. De plus, contrairement à l’Europe, le plastique à usage unique n’est pas interdit. C’est donc la foire aux emballages : plastique autour d’une seule banane ou d’une seule fraise, plastique envahissant les konbinis, sacs en plastique pour les achats, plastique pour éviter que son parapluie goutte dans un lieu… La surconsommation a remplacé le minimalisme japonais.