Le 6 août 1945, la bombe Little Boy était larguée dans le ciel d’Hiroshima. C’était la première fois de l’histoire qu’était utilisée l’arme atomique dans une guerre. L’explosion a tué instantanément près de 70 000 personnes. Sur une population de 310 000 habitant·es, 140 000 d’entre elles succombèrent aux blessures, brûlures et autres atrocités. Les années suivantes, les complications médicales et les cancers ont explosé, portant le nombre de mort·es à près de 250 000 (Hiroshima et Nagasaki).
Les bombes touchent de façon indiscriminée les personnes, femmes, enfants et vieillard.es compris.
Cette catastrophe exceptionnelle de par sa violence et son horreur a entièrement transformé la ville, qui a dû se reconstruire, tout comme le peuple japonais. Hiroshima est devenu un symbole mondial de paix et de lutte contre l’armement nucléaire.
Malheureusement, l’histoire est une fois de plus oubliée et se répète. Aujourd’hui, les guerres sont à leur plus haut niveau depuis 1964 et les menaces d’usage d’armes atomiques se multiplient. Le bilan du génocide se déroulant à Gaza approche tristement celui d’Hiroshima avec près de 60 000 mort·es et autant de bombes lâchées que l’équivalent en puissance de la Bomb-A. Comme la ville japonaise à l’époque, Gaza est entièrement détruite, il n’y a plus d’infrastructures ou d’accès aux besoins essentiels. Cette destruction systématique est un domicide soit un crime de guerre. Le monde ne se rappelle plus des photos d’enfants iradié·es et du sentiment d’effroi que cela provoquait. En 1959, le film de Resnais, Hiroshima mon amour provoque le scandale et l’indignation. En 2025, “No Other Land”,des palestiniens Basel Adra et Hamdam Ballal, et Black Box Diaries de Shiori Itō, sont censurés au Japon, en Israël, aux Etats-Unis, et même en France.