Recep Tayyip Erdoğan est au pouvoir en Turquie depuis 20 ans. Le 1er tour des élections turques le met en ballotage ; rien n’est gagné. Chez Popol, on a fait le bilan de ses 20 ans au pouvoir pour les droits des femmes.
Côté face : faire plaisir à l’Europe
Vous vous en rappelez ? La Turquie est officiellement candidate à l’entrée à l’UE depuis 1987, reconnue par cette dernière en 1999 comme pays candidat, comme aujourd’hui l’Ukraine. Les pourparlers ont officiellement démarré en 2004. C’était le début du règne de l’AKP et d’Erdoğan. Une grande partie de l’opinion européenne reste contre cette adhésion et les obstacles à son intégration à l’UE sont nombreux : reconnaissance de la minorité kurde, atteinte à la liberté de la presse et droit des femmes notamment.
Pour montrer que le pays fait des efforts, c’est donc en Turquie qu’un texte est rédigé et signé en 2011 pour renforcer et protéger davantage les droits des femmes. Connue sous le nom de Convention d’Istanbul, cette résolution prévoit une action juridique stricte contre ceux qui commettent des violences envers les femmes. En avril 2013, les députées ont le droit de porter des pantalons et depuis juin 2015, le Parti démocratique des peuples, le HDP – issu du parti politique kurde -, a fait son entrée à l’Assemblée nationale. Sur 80 élu·es, 31 sont des femmes, la première femme a fait son entrée dans le gouvernement : Aysen Gürcan, ministre de la Famille et des Service sociaux. En 2015, en collaboration avec le ministère de l’Éducation nationale, la première dame turque lance une campagne nationale pour promouvoir la scolarité des jeunes filles et organise une conférence internationale sur la place des femmes dans le monde des affaires.