Antonio Guterres, secrétaire général de l’Organisation des Nations unies (ONU), appelle à un “pacte de paix avec la nature” à Montréal. Lors de ce sommet mondial, moins connu que les COP pour le climat, un accord dit “historique” a été signé visant à protéger un tiers de la biodiversité mondiale soit protéger 30 % des terres, des zones côtières et des eaux intérieures de la planète d’ici la fin de la décennie. Cependant, cet accord, comme l’accord de Paris, reste plus ambitieux sur le papier que dans sa mise en place.
Contrairement au dérèglement climatique et à la production de CO2, la biodiversité est assez peu évoquée dans la communication écologique à destination du grand public. Même dans les politiques de développement durable des collectivités ou des entreprises, celle-ci est rarement évoquée.
Pourtant, le déclin alarmant de la biodiversité est aussi mortifère que le changement climatique et bien plus rapide que celui-ci. Sur les quelque 8 millions d’espèces animales et végétales estimées sur la planète, un million sont menacées d’extinction, selon les expert·es de l’IPBES (Plateforme intergouvernementale sur la biodiversité et les services écosystémiques), appelé aussi le GIEC de la biodiversité. Près de 75 % de la surface terrestre et 66 % de celle des océans sont altérées de manière significative. Le déclin de la biodiversité, “réduit considérablement la capacité de la nature à contribuer au bien-être des populations […] Elle est le socle de notre alimentation, de notre eau pure et de notre énergie. Elle est au cœur non seulement de notre survie, mais aussi de nos cultures, de nos identités et de notre joie de vivre.” alerte le britannique Robert Watson.