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Chercher l’eau

1,8 milliards de personnes vivent sans eau courante et dans 7 ménages concernés sur 10, ce sont les femmes qui sont en charge de l’intendance. Elles parcourent de longs trajets, ce qui empiète sur leurs loisirs, leur accès à l’éducation et les met aussi plus facilement dans des situations de danger et d’insécurité.

Illustration de Camille Dumat

Camille Dumat

05 févr.

water drop on bucket photo
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Chercher l’eau

1,8 milliards de personnes vivent sans eau courante et dans 7 ménages concernés sur 10, ce sont les femmes qui sont en charge de l’intendance. Elles parcourent de longs trajets, ce qui empiète sur leurs loisirs, leur accès à l’éducation et les met aussi plus facilement dans des situations de danger et d’insécurité.

Illustration de Camille Dumat

Camille Dumat

05 févr.

Faire la lessive, donner le bain, cuisiner, faire le ménage : c’est peu dire que l’eau est une affaire de femmes. Et quand l’eau vient à manquer, comme dans certaines régions du monde, il n’est pas étonnant que les effets sur la vie des femmes soient particulièrement notables et pèsent sur leur destin dans des proportions sans commune mesure avec les hommes. 

Un rapport de l’Unicef et de l’OMS datant de 2023 et intitulé « 2000-2022 : progrès en matière d’eau, d’assainissement et d’hygiène dans les ménages (WASH) focus sur les inégalités de genre » fournit, pour la première fois, une enquête approfondie sur la question, où l’on apprend que les petites filles et les femmes sont touchées de manières disproportionnées par les questions d’hygiènes.

Les chiffres d’accès à l’eau sont édifiants :

  • 1 personne sur 4 dans le monde ne dispose pas d’eau courante
  • 2 personnes sur 5 ne disposent pas d’installations sanitaires correctes
  • 1 personne sur 4 n’a pas la possibilité de se laver les mains avec de l’eau et du savon

Et il était évidemment nécessaire d’en mesurer l’impact plus particulier sur les femmes et les petites filles. 

Selon le rapport, 1,8 milliards de personnes vivent sans eau courante et dans 7 ménages concernés sur 10, ce sont les femmes qui sont en charge de l’intendance. Elles parcourent de longs trajets, ce qui empiète sur leurs loisirs, leur accès à l’éducation et les met aussi plus facilement dans des situations de danger et d’insécurité. On apprend aussi que plus d’un demi-milliard de personnes dans le monde partagent des sanitaires, ce qui a un impact sur la dignité, l’intimité et la santé des femmes et des jeunes femmes, notamment au moment de leurs règles. 

Pour nous qui avons la chance de pouvoir bénéficier des toutes les « commodités » comme on dit, il est difficile de se représenter une vie où il faudrait sortir de chez soi, parfois en pleine nuit, pour aller aux toilettes, où l’on ne pourrait pas se laver les mains ensuite, où n’importe qui, voisins de palier, inconnus, pourraient nous surprendre, avoir accès à notre intimité. Puisque c’est aux femmes qu’échoient le soin de faire à manger, de s’occuper des enfants et des malades, elles sont aussi plus susceptibles de tomber malade, quand elles ne sont pas en mesure de se laver les mains. 

Les données collectées lors de cette étude sont fondamentales pour prendre la mesure de ce que vivent certaines femmes sur la planète, d’autant plus que l’eau va devenir une denrée de plus en plus rare. Il est urgent de se mobiliser et de  trouver les réponses appropriées. 

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