Une famille sur quatre est une famille monoparentale. Ce chiffre augmente d’année en année et est passé de 9,4 à 24 % de l’ensemble des familles entre 1975 et 2017*.
Plus de deux millions de familles monoparentales sont gérées, dans 82 % des cas, par des femmes seules et beaucoup de ces familles sont en situation de précarité puisque 41 % des enfants qui vivent avec un parent isolé sont pauvres, contre 21 % pour l’ensemble des enfants. Pas moins de 1,3 million de personnes (parents et enfants compris) vivent dans une famille monoparentale dont le niveau de vie est inférieur au seuil de pauvreté*.
Des chiffres qui ont de quoi nous alarmer, surtout que la conjoncture (inflation, crise de l’énergie, etc.) actuelle aggrave la précarité. Compte tenu de cette situation, on pourrait légitimement penser que le gouvernement s’est saisi de la question et qu’il est en train d’actionner tous les leviers nécessaires pour éviter que ça empire. Et bien, non, pas tout à fait…
Car en effet, la monoparentalité semble être l’angle mort des politiques publiques en matière familiale et ce n’est évidemment pas en baissant les APL que les choses vont s’arranger, surtout lorsque l’on sait que les allocations familiales et les allocations logement évitent à une partie des familles monoparentales de vivre à la rue.