L’opération “Wuambushu” a été lancée par le gouvernement français le 25 avril à Mayotte. Cette opération vise à expulser des centaines de personnes de cette île et à détruire leurs habitations. La raison ? Le fait que ces dernières n’aient pas la nationalité française et qu’elles seraient donc en situation irrégulière.
Dans ce territoire, devenu département français en 2009 suite à un rattachement décrété en toute violation du droit international, l’État a décidé de mener une opération d’une extrême violence dont l’objectif est vraisemblablement de réduire à néant des centaines de vies. Pour ce faire, une unité spéciale de maintien de l’ordre, la CRS 8, a été déployée. Dès le premier jour de son intervention, elle a assumé avoir ouvert le feu à douze reprises en tirant vers le sol pour repousser la population civile. En parallèle, le vice-président de Mayotte, Salime Mdéré, un élu centriste et soutien de la majorité présidentielle, a appelé au meurtre en prononçant ces mots sur le plateau de la chaîne de télévision, la 1ère : “Ces délinquants, ces voyous, ces terroristes, à un moment donné il faut peut-être en tuer”. Disons les choses clairement : un élu qui appelle au meurtre des personnes qui sont présentes sur le territoire qu’il administre, ça relève du crime contre l’humanité.