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2024 : des élections féministes pour l’Union Européenne ?

Alors que le monde autour de nous n’en finit plus de sombrer, et que la question de notre impuissance et donc de la nécessité de se réengager se pose, que faire ? Faut-il ou non investir le politique ? Faut-il ou non investir  les institutions pour porter le projet féministe ou faut-il rester en dehors ? La question est légitime, notamment pour l’Union européenne qui est une organisation pro-capitaliste et pro-libérale dans son essence même.

Léa Chamboncel

05 janv.

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2024 : des élections féministes pour l’Union Européenne ?

Alors que le monde autour de nous n’en finit plus de sombrer, et que la question de notre impuissance et donc de la nécessité de se réengager se pose, que faire ? Faut-il ou non investir le politique ? Faut-il ou non investir  les institutions pour porter le projet féministe ou faut-il rester en dehors ? La question est légitime, notamment pour l’Union européenne qui est une organisation pro-capitaliste et pro-libérale dans son essence même.

Léa Chamboncel

05 janv.

La prochaine fois que nous nous rendrons aux urnes, ce sera pour désigner nos représentant·es au Parlement européen (PE) , l’instance la plus démocratique de l’Union européenne. Car en effet, cette institution est la seule à accueillir des responsables politiques directement élu·es par les citoyen·nes européen·nes. Compte tenu des enjeux et de l’impact des décisions de l’Union européenne sur nos quotidiens, on pourrait se dire qu’il s’agit d’une élection relativement importante. 

Pourtant, depuis 1979 (année depuis laquelle le PE est directement élu), le taux de participation aux élections européennes ne cesse de s'effondrer avec pour conséquence, une installation durable de l’extrême-droite dans ses rangs. À en croire les récents sondages, la tendance n’est vraisemblablement pas prête de s’inverser étant donné que le parti de Marine Le Pen pourrait obtenir 31% des suffrages (+ 8% par rapport à 2019), selon un sondage réalisé par Odoxa pour Public Sénat le 19 décembre dernier. Si l’on ajoute à ça les intentions de vote en faveur de Reconquête et de Debout la France, on arrive à 42% des suffrages…  Bref, même s’il est difficile de se projeter à ce stade et que les sondages ne reflètent pas toujours la réalité, il y a quand même de quoi s'inquiéter. 

Est-ce que l’on peut imaginer pouvoir inverser la tendance en nous mobilisant ? Peut-on compter sur la gauche pour réussir à contrecarrer ces prédictions ? Encore une fois, difficile à dire mais l’on peut s’autoriser à imaginer des alternatives à ce funeste scénario. D’autant que les enjeux et les challenges ne manquent pas en cette fin d’année. À quoi pourrait ressembler une Union européenne (UE) féministe ? Une UE qui ferait tout pour empêcher un génocide ? Une UE qui ne laisserait pas les personnes mourir à ses frontières ? Une UE qui protégerait les plus vulnérables ? Une UE décoloniale ? 

Alors que le monde autour de nous n’en finit plus de sombrer, et que la question de notre impuissance et donc de la nécessité de se réengager se pose, que faire ? Faut-il ou non investir le politique ? Faut-il ou non investir  les institutions pour porter le projet féministe ou faut-il rester en dehors ? La question est légitime, notamment pour l’Union européenne qui est une organisation pro-capitaliste et pro-libérale dans son essence même. Mais en attendant d’avoir une réponse, il semble important de tout faire pour empêcher que les pires décisions soient prises et mises en œuvre. Car si nous ne faisons rien, si nous nous ne mobilisons pas avec le peu d’outils que nous avons, alors le terrain sera occupé par d’autres dont le projet politique est éminemment dangereux pour de nombreuses personnes. 

Certain·es se mobilisent et des initiatives fleurissent aux quatre coins de l’Union européenne pour proposer une alternative désirable mais, dans le marasme actuel, leurs voix semblent peu audibles. Pourtant, il est fondamental de ne pas se résigner comme il est fondamental de ne pas baisser les bras et de se croire vaincu·es. Refuser le scénario que l’on cherche à nous imposer, c’est déjà résister. Alors en 2024, tâchons de croire en notre pouvoir collectif, tâchons de nous rencontrer, de discuter pour construire ensemble une véritable alternative ! Et Popol sera de la partie, vous pouvez compter sur nous ! 

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