“Expéditions punitives”, menaces et agressions… Les dernières semaines ont été marquées par toute une série de violences perpétrées par des groupuscules d’extrême droite auxquelles s’ajoutent des manifestations et défilés sur la place publique d’individus se revendiquant néo-fascistes et néo-nazis. Des milliers de jeunes, et de moins jeunes, n’hésitent pas à recourir à la violence pour promouvoir une idéologie raciste et sexiste sur l’ensemble du territoire. Ces groupes sont organisés et semblent de plus en plus prêts à passer à l’action.
En parallèle de ces événements, pas une journée passée sur les réseaux sociaux sans voir défiler dans nos feeds des discours prônant la haine et l’exclusion. Des discours portés par de nombreux (souvent très jeunes) hommes mais aussi par des femmes. Elles sont nombreuses à prôner un retour aux valeurs traditionnelles tout en faisant l’apologie du sexisme, de la virilité, le tout saupoudré d’une bonne couche de racisme. Mais les femmes sont également instrumentalisées par ceux qui, n’hésitant pas à se revendiquer “néo-nazis”, cherchent à justifier leur violence en arguant du fait qu’elles ne veulent plus d’eux.
La violence d’extrême droite est bien présente de partout. Même si vous cherchez à vous en prémunir, vous n’y échapperez pas tellement elle a gangréné toute notre société. Cette violence est protéiforme et s’exprime à tous les niveaux. Elle s’exprime dans la rue, dans les écoles, au travail (et ailleurs) avec les insultes et les agressions, mais elle s’exprime aussi dans nos institutions à travers des discours discriminants, des projets politiques liberticides et des meurtres.