Connue pour être le bastion des fafs, la troisième plus grande ville de France est moins connue pour ses résistances et pourtant, elles existent. Certain·es d’entre vous le savent peut-être déjà mais j’entretiens un lien étroit avec Lyon. Déjà, j’y suis née et même si je n’y ai jamais vécu j’ai le plaisir de la découvrir depuis un peu plus de 7 ans car ma maman, elle-même lyonnaise, y a déposé ses valises en 2017.
Malheureusement, la capitale rhodanienne s’illustre régulièrement par les violences et agressions perpétrées par l’extrême-droite où des groupuscules sont à l'œuvre depuis des décennies. Tout le monde se souvient de “l’expédition” violente de l’extrême-droite le 14 juin dernier, juste après un rassemblement contre le RN. Comme le rappelle Mediapart, ce type d’actions violentes ne sont ni récentes, ni isolées. Historiquement, la présence de l’extrême-droite à Lyon s'illustre sous diverses formes, tant et si bien qu’Alain Chevarin, auteur de “Lyon et ses extrêmes droites”, affirme que la ville : “présente la caractéristique unique en France d’avoir accueilli toutes les tendances de l’extrême droite”.
Face à cette emprise historique de l’extrême-droite, il serait facile de ne voir Lyon qu’à travers le prisme de la violence et de la peur. Mais ce serait oublier tout le reste. Oublier celles et ceux qui, malgré les intimidations, continuent de faire vivre une ville engagée, solidaire et créative. Oublier que Lyon, ce n’est pas seulement un bastion réactionnaire, c’est aussi un terrain de lutte, de culture et d’expérimentations politiques.