Lorsque l’on pense à Marseille, on pense tout de suite à la mer, au mistral, à l’accent des marseillais·es, aux panisses, etc. mais on oublie parfois à quel point cette ville vibre par son engagement. Même si c’est difficile à appréhender si on se contente de se promener sur le vieux port et de crapahuter dans les rues du panier,la solidarité est très développée à Marseille. Pour une personne qui vit à Paris, la différence avec la “ville lumière” est assez saisissante.
J’en ai parlé avec des marseillais·es et tout·es étaient assez d’accord pour me dire que c’est une ville engagée, une ville de gauche qui, pourtant, a longtemps été gouvernée par la droite jusqu’à l'avènement du fameux “Printemps marseillais”. Cette union des gauches a été impulsée par de nombreuses initiatives citoyennes locales qui appelaient au rassemblement en vue des municipales de 2020.
Après des discussions, hésitations et négociations, plus ou moins évidentes, l’union voit le jour et une liste commune “de gauche” réunissant des personnalités à la fois issues du monde politique et de la société civile, se présente pour gouverner la ville et sortir la droite. La tête de liste est Michèle Rubirola, membre d’Europe Écologie Les Verts, elle est conseillère départementale des Bouches-du-Rhône de 2015 à 2021.
Le 15 mars 2020, les listes du Printemps marseillais arrivent en tête du premier tour à l'échelle de la ville avec 23,4 % des voix. Plusieurs mois se sont écoulés entre les deux tours des élections municipales en raison du confinement. Une campagne d’entre deux tours qui a été difficile et pour laquelle les candidat·es et leurs équipes ont dû faire preuve d’originalité et de créativité pour “faire campagne” dans un contexte assez inédit.