Les enfants représentent environ un tiers de la population mondiale. L’objet juridique garantissant leurs droits au niveau international est la Convention internationale des droits de l’enfant, signée par 140 Etats. Le dernier en date est le Soudan du Sud (2015). La France l’a ratifiée il y a presque 35 ans. Quand les droits des enfants sont bafoués, il est difficile de les dissocier ou de les hiérarchiser car ils sont tous interconnectés ; la violation de l’un entraîne souvent la violation d’autres droits. Il est toutefois possible d’affirmer que les priorités internationales en termes de respect des droits des enfants se situent au niveau de l’accès à la santé, à l’éducation et à la protection contre toute forme de violence.
Il y a tout juste un an, le Haut-Commissaire de l’ONU aux droits humains constataitque le respect des droits de l’enfant reculait partout. Dans toutes les crises, iels sont les personnes les plus touchées et les filles et les enfants non conformes aux attentes de genre sociologiques ou psychologiques, en particulier. Par crises, comprenez conflits mais également crises climatiques. Dans son rapport sur la situation des filles dans le monde en 2023, l’ONG Save The Children estime à 4 million le nombre de filles vivant dans les pays où les revenus sont les plus bas (les pays où les individus ont les revenus les plus faibles) qui n’ont pas terminé leurs études à cause des événements climatiques qui ont eu lieu en 2021.
Un chiffre historique pour les enfants migrant·es et déplacé·es dans le monde
D’après l’Unicef, les crises et la violence ont laissé un nombre record de 36,5 millions d’enfants déplacé·es de chez elleux à la fin de 2021 – le nombre le plus élevé enregistré depuis la Seconde Guerre mondiale. Un chiffre alarmant qui ne va pas s’améliorer car ces crises arrivent en cascade et sont protéiformes. Le nombre d’enfants déplacé·es de force a d’ailleurs doublé au cours de la dernière décennie. Aujourd’hui, plus d’un enfant déplacé sur 3 vit en Afrique subsaharienne (36%), un quart en Europe et en Asie centrale (25%) et 13% (1,4 million) au Moyen-Orient et en Afrique du Nord. Il est important de souligner que, toujours selon l’UNICEF, la bande de Gaza est aujourd’hui l’endroit le plus dangereux au monde pour un enfant (plus de 5000 enfants tué·es et plus d’un million déplacé·es).