1 244 015 d’habitant·es, 161 km2, deux langues officielles. Voici trois des principales caractéristiques de Bruxelles-capitale, la troisième région de la Belgique. En plus de ces caractéristiques, Bruxelles s’illustre par ses particularités qui sont, il faut bien l’admettre, assez nombreuses. Déjà, cette ville / région a pour particularité d’accueillir les principales institutions de l’Union Européenne. La Commission y siège de manière permanente, le Parlement y passe la majeure partie de son temps et les réunions du Conseil (actuellement présidé par la Belgique) se tiennent toujours à Bruxelles. La capitale belge est tellement associée à l’Union européenne que lorsque l’on veut parler d’une décision prise au niveau européen, il est communément admis de dire que “Bruxelles a décidé”.
Ensuite, autre particularité - et pas des moindres - son système politique. Car en effet, Bruxelles est la capitale de la Belgique, pays dont le système politique nous donne facilement le tourni tant il semble difficile à comprendre. Et pour cause, pour celleux qui sont habitué·es au système politique français, le système politique belge peut paraître compliqué avec sa monarchie constitutionnelle héréditaire, son État fédéral et son régime parlementaire. Il est par ailleurs intéressant de noter que les tendances politiques sont fondamentalement différentes d’une région à une autre. Aussi, la Wallonie est connue pour son électorat plus progressiste, à l’instar de Bruxelles-capitale, tandis que la Flandre est connue par son électorat conservateur. b.
Enfin, et peut-être que l’on s’arrêtera ici pour les particularités institutionnelles, Bruxelles est elle-même une création politique hybride mi région mi ville bénéficiant de ses propres institutions et de son propre système politique. Ainsi, le gouvernement et le parlement bruxellois exercent leur pouvoir sur dix-neuf communes (équivalentes des arrondissements ou districts).
Et dans tout ça, comment les féministes réussissent-iels à se faire une place ? Commençons par le niveau européen car l’urgence des élections à venir (le 9 juin) nous y oblige. Avec un Parlement dominé par des partis politiques conservateurs et une présidente anti-IVG, force est de constater que le Parlement européen n’est pas l’institution européenne la plus féministe… À ce titre, les élections du 9 juin sont assez fondamentales et il semble plus que jamais nécessaire de se mobiliser aux quatre coins de l’Union pour envoyer le plus de féministes possibles sur les bancs du Parlement (mais encore faut-il qu’il y ait des candidat·es féministes…).