Quelques semaines après la répression brutale de la mobilisation à Sainte-Soline où plusieurs manifestant·es ont été gravement blessé·es, la Ligue des droits de l’homme (LDH) s’inquiétait de la “militarisation des forces de l’ordre”. Les récentes violences policières – que le gouvernement invisibilise en prétendant qu’elles ne sont pas une réalité (à croire que l’on vit dans des mondes parallèles, hum oh wait?!) – nous donnent encore plus raison pour affirmer qu’il est temps de repenser notre rapport à la police et au système pénal dans sa globalité.
Aux États-Unis, grâce au mouvement Defund the Police, qui s’est amplifié au lendemain du meurtre de George Floyd, plus de 840 millions de dollars ont été retirés des budgets des polices locales pour en consacrer 160 millions à des investissements pour améliorer la vie des quartiers et des communautés. Du social et de la prévention plutôt que de la répression policière, c’est ce que réclament toujours et encore les militant·es qui se mobilisent contre les violences policières. Mais le compte n’y est pas car, malgré cette petite victoire, la promesse qui avait été faite par les démocrates de mener une profonde réforme du système policier aux États-Unis, n’a pas été tenue.
En France, on fait tout l’inverse. Du côté des responsables politiques actuellement aux manettes, vous l’aurez compris, il s’agit essentiellement de renforcer les moyens des forces de l’ordre. Côté société civile, des mouvements prônant la fin de notre système pénal ont pourtant émergé dans les années 70 en France et ailleurs.