Le 13 novembre dernier, LSA a publié le baromètre de l’inflation en Europe qui révèle qu’en France l’inflation alimentaire a atteint 18 % entre janvier 2022 et août 2023. Le lendemain, le 14 novembre, l’INSEE a publié un rapport dans lequel il porte à 9,1 millions le nombre de personnes vivant sous le seuil de pauvreté monétaire (1 158 euros pour une personne seule et 60 % du revenu médian), ce qui représente 14,5 % de la population en France. Le même jour, le Secours Catholique a également publié un rapport sur la pauvreté dans lequel l’association s’inquiète du sort réservé aux femmes qui sont les premières touchées.
Alors que le gouvernement souhaite réduire la durée d’indemnités des personnes de plus de 55 ans privées d’emploi, l’INSEE relève qu’en 2021, la hausse du taux de pauvreté a été plus marquée pour les personnes sans emploi (le taux de pauvreté des chômeureuses a augmenté de 1,9 point pour atteindre 35,1 %, alors que celui des personnes en emploi a progressé de 0,5 point pour s’établir à 7,4 %). Cette mesure, qui aurait des conséquences dramatiques, s’inscrit pleinement dans l’entreprise de détricotage de nos conquis sociaux que mène Emmanuel Macron depuis sa première élection.
Même s’il est très actif en la matière, il semble tout de même important de souligner qu’il n’est pas le premier président de la République à mépriser les plus pauvres. Aussi, depuis des décennies, les gouvernements néolibéraux se succèdent et enchaînent les réformes injustes en laissant derrière eux des dizaines de milliers de personnes dans la pauvreté.
L’explosion de la pauvreté n’est pas propre à la France et on retrouve des situations similaires partout ailleurs en Europe. Selon Eurostat, en 2020, le risque de pauvreté et d’exclusion sociale dans l’UE était plus élevé pour les femmes (22,9%) que pour les hommes (20,9%).